
À un peu moins de trois mois de l’ouverture des portes de la 25e édition de Millésime Bio, les organisateurs du Salon, l’interprofession SudVinBio, ont dévoilé les résultats de leur dernière enquête marché sur les ventes de vin bio en France et à l'étranger.
Le "boom" du secteur se confirme
Avec un taux de croissance annuel moyen de 20 % sur les sept dernières années, le marché des vins bio est indéniablement en expansion.
En France tout d’abord, où le chiffre d’affaires de la filière a été multiplié par 2,5. La vente de vin bio a ainsi généré en 2016 un peu moins de 800 000 euros de CA.
Le poids des circuits de distribution évolue aussi.
La vente directe reste toujours en tête, néanmoins, les ventes en magasins spécialisés (Biocoop, La Vie Claire...) et chez les cavistes augmentent.
A contrario les ventes en grande surface sont stables. Et cela ne devrait pas changer avec le millésime 2017. La récolte amputée par le gel et la sécheresse aura des conséquences, comme l’explique Patrice Guiraud, président de SudVinBio et producteur de vins à Aimargues (Gard)
Les opérateurs feront des arbitrages. Le segment le moins rémunérateur ne sera pas privilégié, c’est-à-dire, le plus souvent, la GMS.
À l’étranger, le vin bio français a aussi une clientèle grandissante. D’après les estimations de l’Agence Bio, les expéditions de vins bio, en 2016, auraient généré un chiffre d’affaires de 400 000 euros. Soit une progression de + 32 % sur un an, quand les vins français, tous modes de production confondus, enregistrent un retrait de 0,8 %.
Objectif 50 % des vignes en bio en 2025
Le marché enregistre une croissance à deux chiffres mais l’offre n’est pas en reste. La France abrite le troisième vignoble bio au monde avec 70 740 ha en bio ou en conversion (9 % de la surface nationale) derrière l’Espagne et l’Italie.
La progression des surfaces est en moyenne de 10 %/an sur les dernières années.
Le nombre de conversions est lui aussi dans une dynamique très positive. En 2014, ils étaient 170 à être entrés en conversion. Sur le premier semestre 2017, ils sont 467 !
Nous ne sommes plus une niche mais bien une filière organisée avec des volumes.Néanmoins, nous sommes encore déficitaires par rapport à la demande. Il ne faut pas être marginal, et cela pour le consommateur, pour les viticulteurs et pour l’environnement.C’est pour cela que nous nous sommes fixés un objectif de surface de vignes certifiées AB de 50 % d’ici 2025.Cette ambition est un des jalons de notre fiche de route pour les 25 ans à venir. Cette stratégie long terme est en cours d’élaboration. Pour cela nous nous appuierons sur l’étude prospective récemment réalisée.