Un quota 2024 de 8,64 hl d'alcool pur par hectare a été adopté par le Comité permanent du Bnic.
Ce chiffre provisoire, qui devra être validé par l’Assemblée plénière, par la section ODG du Bnic ainsi que par les instances nationales, est très bas si l'on se rapporte aux rendement autorisés des dernières années : 14,64 hectolitres d’alcool pur par hectare en 2019, 12,8 en 2020, 14,84 en 2021, 14,73 en 2022.
La descente s'amorce en 2023 avec un rendement autorisé à 10,5. Dans le vignoble, on s'attendait à un rendement en dessous de 9. Mais il faut remonter à 15 ans, en 2009, pour retrouver un niveau si bas.
Les plus anciens se souviendront tout de même qu'en 2000, le rendement était de seulement 6 degrés d'alcool pur. À l'époque le ministre de l'Agriculture expliquait : « La crise que connaît la viticulture charentaise trouve son origine dans la situation de déséquilibre structurel entre le potentiel de production en vins blancs distillables et les besoins du marché, amoindris par la baisse de la demande asiatique et la réorientation qualitative observée sur les marchés à l'export. »
Trop de stock
La région de cognac possède à ce jour entre 10 et 11 années de stock, trop au regard de la situation commerciale de l'eau-de-vie qui s'est rapidement dégradée.
Il est d'usage de dire dans le vignoble qu'il ne faut pas plus de 7 années de stock. Pour "assainir" le marché, le BNIC a donc choisi de baisser la production. D'abord en jouant sur les rendements. Un autre levier pourrait être bientôt activé; celui d'interdire dès la récolte 2024 la production de vin sur les vignes en deuxième feuille.
Pour rappel, sur les dernières années, dans la région 17.000 hectares de vignes nouvelles ont été plantées à la demande de l'interprofession et en particulier du négoce. Le vignoble est rapidement passé de 75.000 à plus de 90.000 hectares. Les acteurs locaux faisant la promesse de se spécialiser dans le cognac et de ne plus déclasser les vins vers les VSIG en cas de crise.
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