
Jusqu’à la fin du mois d’août, les conditions météorologiques de l’année avaient été parfaites dans le Priorat. Les volumes semblaient au rendez-vous après plusieurs années successives de petites récoltes, pénalisées par la sécheresse ou le mildiou. La « chance » va-t-elle tourner si près des vendanges ? Il pleut et il fait chaud. Je crains que les baies éclatent et que le botrytis s’installe. C’est la qualité de nos vins qui serait cette fois-ci compromise.
Sur les premiers jus que nous avons rentrés au chai, les résultats sont bons. Le viognier, le chenin et le grenache blanc sont, eux, de bonne qualité… mais en petite quantité. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Ces cépages n’ont peut-être pas assez constitué de réserve l’année passée à cause du mildiou.
Pour les rouges, on doit se résoudre à attendre que les maturités soient atteintes. Je croise les doigts pour que nous ne subissions pas de dégâts comme cela a été le cas chez nos confrères vignerons de Tarragone. Des pluies diluviennes se sont abattues sur la région en début de mois.
Dans toute cette incertitude, je peux au moins dresser un bilan ; celui de la saison touristique. Les prestations œnotouristiques et le restaurant ont bien fonctionné, grâce aux touristes espagnols et à quelques Français.