Vignoble de Bordeaux : arracher, mais à quel prix…

10.000, 15.000, 20.000 hectares. Quelle surface de vignes bordelaises faudra-t-il arracher pour espérer revenir à une situation économique plus saine et, surtout, par quels biais et avec quels financements ? Des audits doivent avoir lieu tout début 2023, alors que les situations de détresse financière et morale se multiplient. Beaucoup espèrent que Bordeaux réussira à se réinventer, avant qu’il ne soit trop tard.

Le CIVB demande donc l’arrachage définitif de 10.000 hectares de vigne.

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Avec 4,3 Mhl/an de vin produit en moyenne sur bordeaux, et seulement 4 Mhl vendus ces douze derniers mois, c’est un excédent de 300.000 hl qui doit être stocké, indique Christophe Chateau, le directeur de la communication du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). « Si vous y ajoutez 200.000 hl de vin vendus à prix trop bas, cela donne 500.000 hl de surplus chaque année. » Avec une moyenne de 50 hl/ha de rendement, le CIVB demande donc l’arrachage définitif de 10.000 hectares de vigne. Et à raison de 10.000 euros de subvention par hectare, le budget nécessaire s’élèverait à 100 millions d’euros.

« Nous vivons un profond malaise, et demandons d’urgence un plan social pour bordeaux », s’alarme depuis des mois Didier Cousiney, vigneron sur la commune de Le Pian-sur-Garonne au nord de Langon, dont il est également maire, et porte-parole du collectif Viticulteur 33. Déjà à la tête du mouvement en 2005, il alertait les responsables face au déclin du vin bordelais. « Cela fait longtemps que nous disons à l’ODG et au CIVB que le bordeaux est en crise, et ils nous répondaient toujours que ça allait repartir… Mai

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