Malgré les crises qui secouent encore le pays, nous avons réussi à faire tous les relevages et le piochage à la main. J’ai pu trouver assez d’ouvriers en augmentant massivement les salaires. Pour assurer les vendanges à la main, il va certainement falloir recommencer comme l’année passée. Embaucher plus tôt les ouvriers, à plein temps, pour qu’ils ne partent faire d’autres travaux agricoles comme le récolte des pommes de terre ou des oignons. C’est la solution que nous privilégions. De toute façon sur les 300 ha que compte le château seulement un tiers pourrait être vendangé à la machine.
Les difficultés quotidiennes finissent par pousser les gens à commettre des vols. Sur le château, il faut même surveiller les vignes car certains prennent les fils et les piquets métalliques pour les revendre au poids et récupérer une somme en dollars. D’autres volent les jeunes feuilles de vigne. Elles servent à élaborer un plat méditerranéen très apprécié dans lesquelles elles sont roulées et farcies d’une préparation à base de riz.
Enfin, nous aussi sommes touchés de plein fouet pour la pénurie de matières sèches. Pour les bouteilles nous commençons à démarcher des verriers en Europe de l’Est.