« Pour le mildiou, l’émergence de résistances pourrait s'accélérer »

Éric Chantelot, expert national Ecophyto à l’IFV, le confirme pour la prochaine campagne, aucune nouvelle molécule n’est annoncée sur le segment antimildiou, qui va perdre par ailleurs le multisite métirame, rendant la gestion des résistances plus difficile. 

Éric Chantelot, expert national Ecophyto à l’IFV.

© IFV

>>> Quelles sont les conséquences du retrait du métirame pour la protection antimildiou ?

Éric Chantelot : Le nombre de solutions antimildiou multisites se réduit : après le mancozèbe, la protection vigne va devoir se passer de métirame, dont le retrait officiel est pour la fin 2024, mais dont peu de produits reste disponible pour cette campagne, la firme ayant anticipé cette décision. C’est le deuxième multisite qui disparaît.

Il ne demeure que le folpel et, bien sûr, le cuivre. Or la stratégie développée pour éviter l’apparition de résistances est d’utiliser conjointement des molécules unisite et multisite…

Les viticulteurs conventionnels, pour maintenir le contrôle du mildiou et gérer les résistances – qui, rappelons-le, sont détectées, et parfois bien installées dans toutes les familles, comme le rappelle la note nationale 2024 –, avaient pour habitude d’utiliser un multisite. Il faudra désormais employer le cuivre – des associations cuivre-unisite commencent à apparaître sur le marché – ou des associations avec le zoxamide, qui prend un peu le relais. Les solutions associant deux unisites sont en effet problématiques à lon

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