Mercredi 10 juin trois centres œnologiques girondins, Cadillac, Coutras et Grézillac, présentaient officiellement Enosens, leur nouveau pôle œnologique. Cette nouvelle marque symbolise leur regroupement afin de mutualiser les moyens et les compétences pour offrir aux viticulteurs girondins une gamme plus complète et plus compétitive de conseils et de services. Ce lancement a eu lieu devant près de 600 invités au cœur du nouveau stade de Bordeaux.
Depuis plusieurs années, les trois centres – anciennement Œnocentres convertis aujourd'hui en Enosens – travaillaient déjà en partenariat pour optimiser leurs services: conseil œnologique, analyses, expérimentations, informations et formations. Avec la création d’Enosens, cette synergie franchit une nouvelle étape de développement pour renforcer les complémentarités de savoir-faire.
Ce regroupement respectera l’identité de chaque centre. L’objectif est de conserver un service de proximité et un relationnel étroit avec les vignerons de leur territoire.
Concurrence entre Enosens et Œnocentres ?
Notons néanmoins qu'Enosens vient aujourd'hui concurrencer les Œnocentres au nombre de quatre: Blanquefort, Pauillac, Saint-Savin et Soussac. Ou respecteront-ils leurs territoires respectifs?
Pascal Hénot, directeur du centre de Coutras qui prenait la parole pour les trois centres Enosens a déclaré:
"Notre expérience, nous l’avons acquise, au fil des années sur tout le territoire de la Gironde et de la Dordogne. Nos consultants vinifient pratiquement toutes les appellations de notre territoire; ce qui est unique. Nous nous développons aussi aujourd'hui à l’étranger."
Pour rappel, le centre œnologique de Coutras a été le premier laboratoire d’œnologie créé en Gironde en 1949. Les centres de Grézillac et Cadillac ont été créés en 1965.
"Nos savoir-faire sont multiples, construits sur notre complémentarité: l’analyse et le conseil. Nous sommes des laboratoires référents, accrédités par le Cofrac depuis vingt ans et reconnus pour leur sérieux, leur rigueur, leur précision, et leur réactivité. Nous maîtrisons toutes les méthodes d’analyses, dont les plus récentes", souligne Pascal Hénot.
Par sa taille, le pôle œnologique Enosens entend répondre à toutes les demandes et besoins des professionnels.
Répondre à tous les besoins des professionnels
Enosens propose notamment:
- analyses séquentielles enzymatiques;
- PCR quantitative;
- analyses IRTF;
- chromatographie en phase gazeuse - spectrométrie de masse;
- spectrophotométrie UV visible;
- spectrophotométrie de flamme;
- méthode Elisa (allergènes);
- oxymétrie;
- rapports officiels de conformité des produits;
- AOP, IGP, export, concours…
"Mais aujourd’hui, produire un vin avec un bulletin d’analyse parfait ne suffit plus. La demande des producteurs est d’élaborer des vins qui vont plaire, des vins qui vont se vendre. Nous maîtrisons les techniques de vinification et d’élevage, bien sûr, mais également les nouvelles technologies", indique Pascal Hénot.
Le directeur de l'Enosens de Coutras cite notamment deux exemples: l’imagerie satellitaire qui permet de valoriser chaque parcelle en fonction de son potentiel qualitatif, et l’audit oxygène afin de maîtriser les quantités d’oxygène dissous présentes dans le vin, et ainsi améliorer sensiblement sa conservation en bouteilles.
En chiffres, Enosens c’est:
- 3 centres œnologiques;
- 3 millions d’euros de chiffre d’affaires;
- 35 collaborateurs dont 15 œnologues-consultants;
- plus de 1 250 000 analyses par an;
- 1 400 propriétés, caves coopératives et négociants;
- environ 30 000 hectares;
- 1,3 million d’hectolitres ou 170 millions de bouteilles.
Le groupement confirme ses perspectives de croissance pour les années à venir et souhaite imposer rapidement Enosens comme le leader régional de l’analyse et du conseil œnologique.