Avec sa jolie voix grave, à l’accent légèrement chantant du Sud-Ouest de la France, Régis Chaigne est un vigneron bordelais qui s’est lancé dans la diffusion de ses propres épisodes de podcasts.
« Vigneron indépendant, producteur de vins de Bordeaux, je te fais partager mon univers au quotidien, mes rencontres, mes projets… » Voilà comment Régis Chaigne présente son podcast. Il a démarré en juin 2019, et il s’estime en phase d’apprentissage, tant de la technique que de la narration. Bien conscient que le son sur les podcasts doit être d’un certain niveau de qualité, il s’est équipé d’un Zoom Enregistreur H5, afin de faire de bonnes captations. « S’il y a des bruits parasites tels que du vent dans le micro, la piste est alors inaudible. C’est comme dans le vin : il faut avoir des bons raisins à la base pour produire une boisson de qualité ! », remarque-t-il.
Trouver des questions qui surprennent
En juillet, il s’est rendu à Couthure-sur-Garonne, au Festival international du journalisme. Il y a bénéficié d’ateliers où il a pu s’exercer aux micros-trottoirs, obtenir les clés pour bien préparer une interview et comprendre que l’originalité de l’exercice se trouve dans la formulation de questions qui surprennent. « J’ai envie d’interviewer des gens qui me font rêver, pour lesquels j’ai de l’empathie », précise-t-il. Il ne s’impose aucune contrainte de format ni de limite de temps. « Le podcast est peu usité comparé à la vidéo, et, par conséquent, il est très différenciant. Connaissez-vous un autre vigneron en France qui en produise ? Tout le monde à un blog, une page Facebook ou veut faire des vidéos… Or, ces médias-là sont zappés très vite. Avec le son, on se pose, on prend son temps. »
Une audience engagée
« L’audience est peut-être plus limitée en podcasts, mais elle me semble beaucoup plus engagée. » En quinze jours, de fin juin à mi-juillet 2019, il a comptabilisé 232 écoutes. Cela semble peu, mais ses podcasts génèrent des interactions, notamment des commentaires sur LinkedIn. Ses clients, ses proches l’écoutent. Il espère aussi parvenir à toucher des personnes différentes de ses réseaux habituels. « Quand on vend du vin, on raconte des histoires. Je peux raconter en podcasts. Et ma prochaine aventure sera de convertir mon domaine en bio… » Une thématique qu’il évoquera certainement très prochainement !
Article paru dans Viti 446 d'octobre 2019