Regain d’intérêt pour l'élevage des vins en foudres

Les foudres peuvent-ils contribuer à compenser les effets du changement climatique sur les vins ? L’apport d’oxygène et le faible boisage qu’ils engendrent répondent en tout cas à l’évolution de la demande pour des vins moins boisés. Un investissement qui génère aussi des économies sur le travail en cave. 

Foudres récents Château de Juliénas

Au Château de Juliénas, Thierry Condemine apprécie le confort apporté par les équipements de ses trois foudres récents, comme une porte Inox facile à manipuler.

© Château de Juliénas

Avec le changement climatique et les maturités plus complètes, les objectifs traditionnellement assignés à l’élevage des vins évoluent : il devient un peu moins utile d’arrondir les tanins, tandis que la nécessité de préserver la fraîcheur s’affirme.

Comment faire évoluer les pratiques d’élevage en ce sens ? Pour Antoine Lepetit de la Bigne, consultant basé en Bourgogne, les grands contenants peuvent faire partie de la solution.

« Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, j’aime réaliser une première partie de l’élevage en fût ou en barrique, puis soutirer les vins et les placer dans des plus gros contenants sous bois par exemple, le foudre », indique-t-il à propos des vins rouges, dans une interview accordée à la tonnellerie Cadus.

« Cela permet de préserver la fraîcheur aromatique tout en continuant à élever le vin pour l’emmener plus loin dans la finesse. Cette pratique correspond très bien aux derniers millésimes chauds. »

« Plus de largeur, plus de complexité »

En Alsace, à la cave de Ribeauvillé, les foudres font partie intégrante de l'itinéraire œnologique. Pour Évelyne Bleger, œnologue, leur apport posi

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