
Chaque terroir est unique. Chaque façon de travailler également. Mais certains sols imposent des modes de cultures quasi acrobatiques ! Une contrainte qui pourrait se transformer en atout.
«On ne peut pas passer de tracteur, et côté irrigation c’est compliqué », explique Alexandre Deletraz, vigneron suisse sur 6 ha. Et pour cause, il pratique la « viticulture héroïque » dans le Valais. Le vigneron suisse n’a pas inventé ce terme de « viticulture héroïque ». L’expression est née sur les terres italiennes. On le comprend lorsqu’on regarde du côté de la Ligurie, en Italie, et ses vertigineuses « Cinque Terre », qui frôlent les 60 % d’inclinaison. Du point de vue du viticulteur : le travail en vigne, même sur un terrain plat, n’est jamais un long fleuve tranquille. Alors les professionnels peuvent aisément imaginer les complications sur ces reliefs pentus et accidentés. Un travail plus lent, pas de mécanisation possible, sensibilité des sols à l’érosion… Pour défendre ses spécificités et ses viticulteurs, la « viticultura eroïca » (viticulture héroïque), aussi appelée «viticulture de l’extrême ou de montagne», possè
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