Amérique du Sud : de futurs bassins de consommation

Si l’Argentine et le Chili font partie des poids lourds de la filière viticole internationale, d’autres pays d’Amérique du Sud ont entamé le développement de la viticulture. C’est le cas de l’Uruguay, de la Bolivie, du Mexique, du Pérou et du Brésil.

Le gouvernement bolivien a la volonté de développer la filière viticole et l’export, surtout sur les marchés de proximité comme le Brésil ou vers les USA ou l’Europe. © S. Badet

« Cinq pays d’Amérique du Sud sont à regarder de près », estime Stéphane Badet, professeur d’économie et de marketing spécialisé dans le vin au lycée agroviticole de Bordeaux-Blanquefort, et référent vin à l’agence de coopération internationale de la Région Aquitaine.

« Tous n’ont pas l’ambition de se positionner à l’export, estime-t-il. Hormis le Brésil, ce sont des concurrents marginaux pour les vins français. Il faut à mon sens davantage voir ces pays comme de futurs bassins de consommation. En effet, le développement d’une culture viticole, synonyme de sensibilisation et d’éducation au vin, dans des pays à la démographie positive, c’est l’assurance de nouveaux consommateurs pour demain. Pour tout le monde, y compris pour nous. »

>>> Bolivie : un potentiel qualitatif, mais du retard

Le pays compte un peu plus de 3.200 ha de vignes selon les chiffres de l’OIV. Elles sont exploitées par près de 5.000 producteurs, mais seulement une soixantaine de bodegas, dont cinq de taille conséquente, qui exportent. Le cépage phare du pays est le muscat.

« Il y a actuellement une vraie stratégie de développement de la filière

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