L’Association des viticulteurs d’Alsace que vous présidez demande à ses membres d’arracher du gewurztraminer. Pourquoi ?
Gilles Ehrhart : La production des vins tranquilles d’Alsace est supérieure de 60.000 hl à la commercialisation en 2023. Le vin de gewurztraminer est la deuxième meilleure vente derrière le riesling. Il y a toujours de la demande, mais elle est impactée par la baisse générale de consommation du vin.
En parallèle, la production de gewurztraminer, elle, augmente. Le changement climatique donne de la régularité à ce cépage. Il y a moins de perte de production.
Pour équilibrer le marché, il faut réduire la taille du vignoble de gewurztraminer de 500 ha, voire 600 ha. On passerait ainsi de 2.800 à 2.300 hectares. Une rapide baisse du potentiel de production est la seule solution pour maintenir les prix sur le moyen terme. À l’échelle du vignoble, il y a 6 mois de stock en trop. Ces vins pèsent sur la trésorerie des exploitations malmenées par la hausse des charges et l’atonie des ventes. Cette orientation collective est nécessaire.
Les vignerons alsaciens sont-ils demandeurs d’aides à l’arrachage ?
G. E. : À l'enqu
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