L'Afrique du Sud: du vrac ultra compétitif mais sans notoriété

FranceAgriMer et le CNIV ont commandé une étude permettant de rendre compte de l’état de la concurrence sur le marché mondial du vin. Dix pays ont été passés au crible. Aujourd'hui, focus sur l'Afrique du Sud.

Les atouts de l'Afrique du Sud: de très hauts rendements et une filière concentrée

La filière sud-africaine possède une maitrise de sa production importante avec une mécanisation et une irrigation en croissance, permettant à la filière d’avoir les plus hauts rendements du monde (115 hl/ha en moyenne). Avec des vignes très mécanisées, les coûts de production sont très faibles.


De plus, la concentration de sa filière et ses grands groupes coopératifs, lui permettent d’assurer une production industrielle avec des coûts de production du raisin et de vinification relativement bas. Moins de 50 caves coopératives  représentent 73 % de la production.
Cette industrialisation a permis à l’Afrique du Sud de conquérir des marchés internationaux et de s’assurer de nombreux débouchés, notamment vers l’Europe, avec laquelle elle bénéficie d’un accord de libre-échange.

Elle peut s’appuyer sur sa rapidité d’adaptation aux marchés et aux attentes des consommateurs grâce au potentiel d’utilisation multiple de ses cépages blancs qui peuvent servir à l'élaboration de vins tranquilles, de vins effervescents ou de brandy.
Le pays occupe une place prépondérante dans la fourniture du marché mondial de vin en vrac, notamment blanc. Pourtant, l’Afrique du Sud ne fait pas partie des gros pays producteurs du Nouveau Monde puisque sa production reste inférieure à celle des Etats-Unis, du Chili, de l’Argentine et de l’Australie.
 

Les limites du vignoble sud-africain: des surfaces en baisse et un manque de notoriété

La disponibilité de l’eau reste un enjeu majeur pour ce pays semi-aride qui est le 30ème pays le plus sec au monde. . 
Deux plans de maîtrise de l’eau ont été mis en place pour un partage plus efficace de la ressource en eau entre les activités agricoles et industrielles.

L'accès à l'eau est un enjeu majeur pour le  vignoble sud-africain
Depuis 2007, la superficie globale de vigne de cuve est en baisse avec une dynamique à deux vitesses.
D’une part, les vignes d’encépagement rouge sont vieillissantes et voient leurs surfaces se réduire.
D’autre part, les vignes en cépages blancs sont plus jeunes et possèdent une dynamique de plantation. Cette dynamique cependant, tend de plus en plus au déséquilibre global de la production où les volumes produits en vins tranquilles blancs représentent, en 2013, 58 % des volumes produits.

Bien qu’en progression, le marché domestique sud-africain reste étroit. Il représente 46 % de la production sud-africaine soit 4 millions d’hectolitres. La filière est ainsi fortement dépendante de ses exportations.

Le manque d’image, l’absence de marques fortes et la faiblesse des organismes de promotion réduisent l’impact de la filière sud- africaine sur les marchés de premiers prix, qui est de ce fait, extrêmement dépendants, sur les marchés export, des circuits de Grande Distribution et de Hard Discount.