D'après les dernières données des douanes, les exportations de vins français sont toujours en forte baisse par rapport au cumul août-février 2022-2023. En volume comme en valeur, la baisse est de 9 %.
« Ces très forts replis, qui touchent tous les principaux marchés à l’export pour les vins français, peuvent s’expliquer notamment par un contexte marqué par l’inflation mais aussi par des bases de comparaison élevées suite aux deux années de rattrapage post-Covid, notamment en valeur », interprète FranceAgriMer.
L'Asie n'achète plus
En volume, tous les principaux pays clients de la France ont diminué leurs commandes, de manière plus ou moins importante :
- États-Unis : - 6 %
- Royaume-Uni : - 3 %
- Allemagne : - 6 %
- Pays-Bas : - 23 %
- Belgique : - 1 %
- Japon : - 19 %
- Chine : - 26 %
- Corée du Sud : - 35 %
Les pays tiers asiatiques sont particulièrement en retrait. Aussi, « les Pays-Bas, qui étaient jusqu’alors un pays dynamique en volume, notamment du fait de son rôle de plateforme de réexport pour les vins français, se replient nettement », explique FranceAgriMer.
L’augmentation des prix semble se résorber
La valorisation des vins français est historiquement élevée mais très disparate d'un pays à l'autre. Le prix moyen du litre est à presque 13 euros pour les États-Unis, à 4,80 euros en Allemagne.
« Le prix moyen est limité à la hausse par la recrudescence de l’exportation de gros vracs (> 10 l) peu valorisés vers de nombreux marchés (+ 8 % par rapport à la campagne précédente), alors que les vins en bouteille (- 12 %) et les vins effervescents (-13%) se replient fortement », précise FranceAgriMer.
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