
Accueil et dégustation en caves troglodytiques, en groupe et en individuel.
© DRQuelle définition de l’œnotourisme ?
Avant les questions qu’il est important de se poser, commençons par une qui ne l’est pas vraiment. Propriétaires de domaines viticoles, ne perdez pas ne serait-ce qu’une minute à philosopher sur ce qu’est vraiment l’œnotourisme ! Pour ma part, je vous livre deux éléments de réponse qui, au lieu de fermer le débat, laissent la question de la définition de l’œnotourisme ouverte, tout en la considérant assez secondaire :
- premièrement, tout comme M. Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, quasiment tous les domaines viticoles de France font depuis (très) longtemps de l’œnotourisme sans le nommer. « Vente à la propriété », « caveau de dégustation », « visite du domaine », je considère toutes ces pratiques très anciennes comme de l’œnotourisme ;
- Deuxièmement, la définition de l’œnotourisme diffère selon les acteurs qui se penchent sur le sujet. L’État, une Région, une interprofession, un domaine viticole : l’échelle et les enjeux de ces différents acteurs diffèrent et donc, logiquement, la définition s’y adapte…
Dois-je me mettre à l’œnotourisme ?
Dès lors, la question la plus importante n’est pas « qu’est-ce que l’œnotourisme ? » ni même « dois-je me mettre à l’œnotourisme ? », mais « quelles formes d’œnotourisme sont les plus adaptées à mon domaine ? »
Taille du domaine, mode de culture, vinification, ressources humaines, design des étiquettes, circuits de commercialisation, prix de vente, tous ces éléments et bien d’autres définissent la stratégie du domaine, voire – si je veux être audacieux et employer un terme qui pourrait en choquer certains – la stratégie de votre marque. Or, pour qu’une marque réussisse, l’élément le plus important est assurément la cohérence. Cohérence entre tous ces éléments précédemment cités, mais aussi avec votre offre œnotouristique. Mais il est plus simple et plus logique à court et moyen terme d’adapter sa pratique de l’œnotourisme à sa stratégie globale.
Les vraies questions
Voici quelques questions auxquelles je vous invite à réfléchir avec toute l’équipe du domaine :
• quelle offre de visite puis-je mettre en place par rapport à mes installations et mes ressources humaines possibles ?
• quel est le point fort sur lequel je peux capitaliser ?
• quel est le point faible qui peut être une menace ou un ralentisseur ?
Et enfin : quel est l’objectif n°1 que je donne à mon activité œnotouristique par rapport au positionnement du domaine et de mes vins ?
- vendre du vin à la propriété ?
- gagner en visibilité auprès d’une cible particulière ?
- diffuser ma marque à grande échelle ?
- assurer une seconde source de revenus grâce à des activités payantes ?
Bien sûr, il s’agit là de quelques questions de stratégie, et vous pouvez en ajouter d’autres.
J’espère en tout cas vous avoir donné l’envie de « brainstormer » sur votre domaine, sa stratégie globale et œnotouristique. Si vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou m’envoyer un e-mail/tweet pour prolonger la discussion.