Europe de l’Est : une ambition qualitative en marche

Les chiffres ne sont pas toujours fiables, mais la réalité est là : les pays de l’ancien bloc soviétique ont entrepris une démarche de progrès sur leur production de vin. Néanmoins, la situation économique, le manque d’implication politique et des superficies souvent limitées restreignent ce dynamisme, avec des débouchés cantonnés au marché régional.

En Serbie, si l’ambition viticole est bien présente, l’export est pour l’instant limité aux marchés de proximité. © Stéphane Badet

Si les pays d’Europe de l’Est ne sont pas connus en premier lieu pour leurs vins, ils sont pourtant le berceau de la vigne, avec les plus anciennes traces de Vitis vinifera retrouvées en Arménie. Voulant développer leur production viticole, les pays d’Europe centrale et orientale (Peco) et de l’ex-URSS misent aujourd’hui sur la qualité.

« Du temps de l’URSS, l’objectif était de faire cracher la vigne au maximum. Les mesures de lutte contre l’alcoolisme depuis 20 ans et la volonté politique de développer la consommation de vin plutôt que d’alcools forts ont entraîné une demande plus qualitative, non plus une production orientée sur les volumes. Mais selon les pays, cette réorientation est plus ou moins rapide », présente Stéphane Badet, professeur d’économie au lycée viticole de Bordeaux-Blanquefort. Toutefois, dans nombre de ces pays, les données chiffrées fiables manquent, en raison de frontières « poreuses » et d’un relevé cadastral inexistant.

>>> La Russie

La Russie, avec 70.000 hectares de vignes, symbolise cette forte ambition et cette réorientation. Aujourd’hui 11e producteur mondial, le pays produit plus de 6 mil

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