Royaume-Uni : viticulture et climat froid, les challenges techniques

Ils s’appellent Tattinger, Coates and Seely, Simon Robinson, et ils investissent dans des vignobles au Royaume-Uni. Pourquoi ? Parce que ce pourrait bien être le nouvel eldorado du vin, notamment effervescent ! Réchauffement climatique aidant, terroir ressemblant à celui de la Champagne, climat unique extrêmement océanique, et aussi, ça aide, des Britanniques qui ont envie de boire le vin de leur propre pays… Reste qu’il faut tout adapter. C’est l’heure des innovations, du défrichage, des tests, sans contrainte d’AOP !

Vignes en Angleterre.

© © A. Domenach/Pixel Image

>>> Romain Henrion, vous êtes chargé du développement du vignoble à Hattingley Valley, un domaine viticole en Angleterre. Pouvez-vous nous présenter le vignoble anglais ?

Romain Henrion : Le vignoble anglais existe depuis l’époque romaine et, suite à un âge glaciaire au XVIIe siècle, il a été réduit à peau de chagrin. Néanmoins, bien que confidentielle, la culture de la vigne n’a jamais cessé. Dans les années 1992-1994, il y a eu une renaissance du vignoble, avec des investisseurs anglais, comme à Chapel Down ou à Camel Valley en Cornouailles, ou ici, à Hattingley Valley, avec Simon Robinson.

Le terroir très calcaire ressemblant à celui de la Champagne, moins cher, les a attirés. En Angleterre, les droits de plantation sont illimités. En revanche, il existe une limite à la production nationale : elle ne doit pas aller au-delà de 25.000 hl de vin en moyenne sur 5 ans.

Les vins anglais sont essentiellement des « sparkling », des vins effervescents. Au départ, les Anglais en rigolaient et ne pensaient pas vraiment que les vins de leur pays étaient « sérieux ». Mais aujourd’hui, les journalistes et critiques de vin, influents dans l

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