Utiliser les couverts végétaux viticoles pour la méthanisation et utiliser ensuite les digestats pour amender les sols. C’est l’ambition du projet Intervignes Provence. Cette expérimentation, lancée à Puyloubier au cœur des vignobles Côte de Provence Sainte-Victoire avec GRDF et l’IFV, vise à étudier les impacts de couverts en inter-rangs de vignes sur la biodiversité, l’érosion de la terre, le stockage de carbone organique dans les sols et la réduction de l’usage de produits phytosanitaires.
Hier, jeudi 9 février 2023, l’ensemble des partenaires, réunis à la Vinothèque à la Maison Sainte-Victoire, ont lancé cette étude en signant la convention Intervignes Provence, avec Olivier Sumeire, président de l’Association des Vignerons de la Sainte-Victoire, Gilles Masson, directeur du pôle national rosé de l’Institut Français de la Vigne et du Vin, André Bernard, président de La Chambre Régionale d’Agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Benoit Giraud, associé de TENEA énergies et Xavier Passemard, directeur biométhane GRDF.
La parcelle retenue de 5 000m2 pour ce test se situe sur la commune de Puyloubier dans les Bouches-du-Rhône. En octobre 2022, plusieurs espèces d’intercultures ont été semées : céréale 100% (avoine), barjelade (mélange 40% avoine, 40% orge, 20% vesse) et féverole. Au printemps, ces intercultures seront récoltées à l’aide d’une machine récolteuse de fourrage, puis intégrées dans un méthaniseur. Le potentiel en région Provence-Alpes-Côte d’Azur de ces intercultures entre les rangs de vigne permettrait de produire 125 GWh/an de gaz vert soit l’équivalent de 31 000 logements chauffés au gaz renouvelable ou 500 bus roulant au BioGNV, indiquent les partenaires.