
Régulièrement par voie de presse, on apprend que tel ou tel négoce a acquis des vignes. Stéphane Badet, professeur d’économie appliqué à la filière vitivinicole au lycée de Blanquefort et par ailleurs consultant à l’étranger pour l’agence de coopération internationale région Nouvelle Aquitaine, nous livre son interprétation sur cette stratégie d’intégration.
Le dossier Viti est intitulé « pour le sourcing, les métiers se mêlent ». Dans le cas du négoce, il s’agit d’acquisition de vignes. Les négociants deviennent producteurs. Quelles sont les finalités de cette stratégie ?
Stéphane Badet : Historiquement et notamment à Bordeaux, les maisons de négoce ont toujours possédé des vignes. Par rapport au volume total commercialisé par les négociants, les vignes en propriété n’apportent qu’une modeste contribution ; néanmoins, c’est un moyen de sécuriser une partie du sourcing. Être négociant propriétaire, c’est aussi un moyen d’élargir son portefeuille de marques avec des étiquettes renommées. Pour illustrer cette situation, on peut citer le groupe bordelais Taillan. La société possède 300 ha de vignobles dits « de t
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