Le photovoltaïque redevient attractif pour les vignerons

L’électricité photovoltaïque s’installe dans tous les vignobles. Photo : mmphoto/adobe stock

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Développer un revenu complémentaire ou diminuer sa facture d’électricité grâce au solaire photovoltaïque, c’est possible. À condition de se sortir du labyrinthe administratif et de développer suffisamment de compétences pour ne pas tomber dans le panneau ! Suivez le guide.

Entre 35 et 44 GW d’installations photovoltaïques en 2028 : c’est l’objectif que notre pays s’est donné dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie, pour répondre à ses engagements de lutte contre le changement climatique. Alors que le parc solaire national vient à peine de dépasser 10 GW installés, la France va devoir passer à la vitesse supérieure pour atteindre ses objectifs !

Face à ce défi, les vignerons peuvent apporter leur contribution, tout en réduisant leur facture énergétique. Après la « bulle » des années 2010, la baisse des prix des panneaux permet à nouveau d’envisager une rentabilité pour les centrales photovoltaïques. Chaque cas doit être évalué en fonction des conditions locales : surface de toiture, pente, potentiel d’ensoleillement…

« Pour favoriser cet élan, il serait nécessaire d’améliorer la formation initiale et continue des agriculteurs sur le sujet », proposent le sénateur Courteau et le député Fugit dans leur récent rapport. Ces compétences diminueraient aussi la vulnérabilité face aux démarchages trompeurs.

Production avec ou sans revente

En pratique, trois solutions s’ouvrent au volontaire : la production avec revente totale, l’autoconsommation totale et l’autoconsommation avec revente du surplus.

Dans le premier cas, vous revendez l’électricité à un tarif réglementé, fixé chaque trimestre et variable en fonction de la puissance installée (de 10,25 à 18,49 c/kWh pour le 3e trimestre 2020).

Dans le deuxième cas, vous autoconsommez le plus possible votre électricité, c’est votre facture d’électricité achetée qui diminue.

Dans le troisième, vous autoconsommez votre électricité, mais en plus, vous revendez ce que vous produisez « en trop ». Un chiffre d’affaires potentiel à mettre en relation avec les coûts de raccordement au réseau.

La France dispose du cinquième gisement d’énergie solaire européen. Source : Global Solar Atlas 2.0, Solar resource data : Solargis
Selon une enquête de la chambre d’agriculture de Bourgogne et de l’Ademe, un chai peut consommer de 5 à 350 kWh/hl. Avec un prix du kW entre 10 et 17 c, un domaine qui vinifie 1 500 hl peut se retrouver avec une facture avoisinant les 9 000 €/an. À vos calculettes.

Quel impact des panneaux sur le climat ?
Une empreinte carbone qui décroît régulièrement

Énergie inépuisable à l’échelle humaine et sans rejet, le solaire photovoltaïque n’en est pas moins générateur de gaz à effet de serre… lors de la construction des panneaux. En 2013, l’Ademe estimait les émissions d’une installation photovoltaïque en France entre 20 et 80 g de CO2 eq/kWh, en fonction de l’ensoleillement reçu, de la technologie du module et du type de système installé. Néanmoins, selon le CEA cité par le sénateur Courteau et le député Fugit dans leur récent rapport sur l’agriculture et les énergies renouvelables, l’amélioration des techniques de fabrication des panneaux, l’augmentation des rendements et la mise en place d’une filière de recyclage ont contribué à réduire le contenu carbone de l’électricité photovoltaïque de plus de 40 % en dix ans. Une amélioration toujours en cours actuellement.

Article paru dans Viti 456 de novembre-décembre 2020

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