Les champenois inquiets des futures règles de plantations

Les vignerons de Champagne interpellent les candidats aux élections européennes concernant la future réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Ils s’interrogent sur la gestion des autorisations de plantation après 2030. Sous la pression combinée des viticulteurs, des régions et des pays producteurs, un nouveau mécanisme de gestion des autorisations de plantation, limitées à une hausse de 1 % par an, est applicable depuis 2016 et jusqu’en 2030. Or, il est question de libérer toutes les plantations. Ce qui aurait des conséquences à court terme notamment sur les chantiers de révision des aires d’appellations d’origine contrôlées, comme celui de l’AOC Champagne.

« Face au risque de surproduction qui pourrait déstabiliser les AOC et des régions entières, nous pourrions faire le choix de suspendre les travaux de délimitation en cours. Les appellations seraient alors figées et les perspectives de développement bloquées. » exprime Maxime Toubart, président du SGV Champagne.

Et d’ajouter :

« Nous demandons la suppression de la date limite fixée à 2030. En effet, l’outil de régulation est indispensable car il permet de gérer la croissance du vignoble en lien avec le développement des marchés, de maintenir une production de qualité et un tissu d’exploitations viticoles viables et qui permet l’installation de jeunes. Il est nécessaire de pérenniser cet outil de régulation qui ne coûte rien aux États membres. »