Loïc Pasquet, producteur des vins Liber Pater et Denarius

L'Agence Fleurie nous propose de découvrir le portrait le portrait de Loïc Pasquet, producteur des vins Liber Pater et Denarius.

La culture en joualle

C’est un « papy » qui lui désigne le lieu propice évoquant une terre où « ça fait bon et ça l’a toujours fait ». Associant vigne et fruitiers, on pratiquait ici dès le XIIe siècle la culture en joualle héritée des Romains. Adepte des vins de lieu, Loïc Pasquet réintroduit les cépages sur les terroirs qui les ont vus naître en s’appuyant sur de vieux actes notariés. Ainsi, la petite-vidure retrouve la grave sèche et acide, le tarnay la grave, le castets la grave argileuse ou encore l’argile pour le saint-macaire, sans oublier pardotte, gros cabernet et cabernet goudable.

Rien d’autre que du raisin fermenté. 

Millésime après millésime, le vigneron constate qu’en revenant aux cépages d’autrefois, on retrouve la juste maturité. Il renoue dans ses pratiques culturales avec les savoir-faire ancestraux : agroforesterie, traction animale, forte densité (20 000 pieds/ha), implantation en quinconces et en échalas, vertus de la Lune, du soufre, du cuivre et des plantes en tisane. Ni levure ni additif pour revenir à la plus grande simplicité, le vin n’étant « rien d’autre que du raisin fermenté ».

Le goût du lieu

Au cœur du projet, la plantation de vignes franches de pieds pour mieux revenir au goût pré-phylloxérique. Liber Pater et Denarius sont élevés en amphore. Le fumé et le chocolat retrouvés dans les vins sont naturellement issus de la grave. « Le goût du lieu est immuable, même s’il y a toujours la signature du millésime. » En outre, le franc de pied absorbe très bien le réchauffement climatique, du moins dans ses proportions actuelles. Les vins ne dépassent jamais les 12°C. Racinaire plus profond et pied adapté à son terroir, Vitis vinifera n’a pas à subir le stress d’un porte-greffe importé.

Mon vin, c’est un peu comme si on vous proposait de voir un dinosaure, de goûter une part de l’histoire de France.

Critiqué et attaqué à ses débuts, Loïc Pasquet fait aujourd’hui des émules à Bordeaux et au-delà. On vient voir ce vigneron à part, pour mieux comprendre ce qu’il a mis en œuvre. Quelques grands crus classés reviennent même à la plantation en franc de pied et aux cépages anciens. Si, rapidement, le prix de son vin est monté très haut, c’est qu’il répond à une demande, celle d’un vin de lieu qui jusqu’alors n’existait plus dans le Bordelais. « Mon vin, c’est un peu comme si on vous proposait de voir un dinosaure, de goûter une part de l’histoire de France, » souligne-t-il.

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