
Les laboratoires proposant des analyses de résidus de pesticides dans les vins travaillent sur des « packs » de molécules. Phytobilan 1 du laboratoire Dubernet analyse par exemple 90 molécules de synthèse.
Le cuivre et le soufre, molécules couramment utilisées en viticulture, sont toujours absents des screenings. Vincent Bouazza, expert du laboratoire Dubernet nous explique pourquoi :
Pour le soufre, l’analyse est pertinente dans les raisins. En revanche, sur vin, la recherche du soufre sera faussée dans la grande majorité des cas par la présence de sulfites ajoutés durant la vinification et l’élevage. La teneur retrouvée ne sera donc pas corrélée aux applications à la vigne. Au niveau réglementaire, aucune LMR raisin/soufre n’est fixée.Pour le cuivre, l’analyse est également pertinente sur raisin et sur moût. Le cuivre va ensuite être éliminé durant la vinification (au niveau des lies et des bourbes). Les vins en fin de fermentation alcoolique ne contiennent quasiment jamais de cuivre. Les teneurs vont ensuite augmenter selon le matériel de cave contenant du cuivre. De ce fait, les teneurs de cuivre sur vin ne sont pas corrélées là non plus avec les applications à la vigne mais elles résultent majoritairement de contaminations en cave. Sa LMR est très élevée : 50 mg/kg.
Article paru dans Viti Leaders de juillet-août 2018.