
Les terrasses et l'atomisation foncière génèrent des coûts de production très élevés pour la viticulture du Valais.
© Olivier MaireQue se passe-t-il à l’ombre du Cervin ? Premier canton viticole de la Confédération suisse, le Valais subit, lui aussi, les effets de la déconsommation de vin. Car en Suisse comme en France, on boit de moins en moins de vin : en 2023, le marché national est estimé à 2,3 Mhl en 2023, soit 3 % de moins qu’en 2022. Même si les Suisses consomment encore 31,8 l/an/habitant en 2023 (source OIV), ce qui les place au 4e rang mondial, la consommation helvétique a perdu 22 % en dix ans.
Victimes de cette diminution de la demande ainsi que de la concurrence des vins importés, les viticulteurs valaisans ont dû composer avec des aléas climatiques à répétition : gel en 2017, mildiou en 2021, qui ont conduit à des récoltes historiquement basses. L’addition de ces facteurs a conduit à une baisse de la rentabilité de la culture du raisin. Et des vignes se sont retrouvées à l’abandon, surtout les plus petites et les moins mécanisables.
Atomisation foncière
Car cette crise trouve une partie de ses racines dans l’atomisation foncière de la viticulture valaisanne : les 4.634 ha de vignes sont partagés en 76.000 parcelles pour 20.000 propriétaires. Soit une surface
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