Vers de nouvelles recommandations hygiénistes et fiscales?

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Depuis la fin des années 1990, les repères de consommation d’alcool à faible risque sur la santé sont les suivants : 2 verres maximum par jour pour les femmes, 3 verres maximum par jour pour les hommes, 4 verres maximum en une seule occasion quel que soit le sexe et au moins un jour d’abstention de consommation par semaine. En 2016, le ministère de la Santé avait commandité une étude pour revoir ces recommandations. Après un an de travail, un groupe d’experts multidisciplinaires constitué de huit médecins spécialistes en dévoile dix. En voici certaines.

De nouveaux repères unisexes

« Si vous consommez de l’alcool, il est recommandé pour limiter les risques pour votre santé au cours de votre vie de ne pas consommer plus de 10 verres standards par semaine et pas plus de 2 verres standards par jour. Aussi il est conseillé d’avoir des jours dans la semaine sans consommation. » Les nouveaux repères ne font ainsi plus de distinction entre les hommes et les femmes.

Une taxation fonction du degré d’alcool et non du type d’alcool

Le groupe d’expert recommande que « les taxes soient proportionnelles à la quantité d’alcool et non pas au type de boissons alcoolisées à des fins de clarté du discours public et de cohérence de l’action publique. »

Un avertissement sanitaire plus strict

Pour les médecins impliqués dans ce rapport, l’avertissement réglementaire obligatoire apposé sur les publicités pour l’alcool doit être revu.

« Ce n’est pas l’"abus d’alcool" qui est à risque mais une consommation même faible. Le nouvel avertissement pourrait être : "Toute consommation d’alcool comporte des risques pour votre santé." »

Un étiquetage renforcé

Les experts conseillent aussi d’indiquer les calories et la quantité d’alcool en grammes sur les contenants mais aussi d’agrandir la taille du pictogramme femme enceinte.

Par ailleurs, le rapport demande à l’État de faire des efforts quant à l’encadrement de la publicité sur Internet, au financement d’études scientifiques et aux politiques de prévention et d’information.

Les réactions de Vin & Société

Suite à la publication du rapport, l’association Vin & Société s’inquiète de certaines recommandations. « Ces préconisations sont proposées de façon régulière depuis des années alors qu’elles n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Mais pour la première fois de notre histoire, nous constatons une toute nouvelle orientation de santé publique passant de la lutte contre la consommation excessive d’alcool à l’idée que toute consommation est nocive, même en quantité minime. En application du principe de précaution, c’est dorénavant l’ensemble de la population qui est visée, plutôt que les populations à risque ou les consommateurs excessifs. Nous sommes pour la responsabilisation des individus et non pour les mesures qui remettraient en cause toute forme de consommation.»

Article paru dans Viti Leaders n° 426 de juillet/août 2017

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