Cinq nouveaux programmes de recherche pour lutter contre le dépérissement de la vigne

Suite à un appel à projet portant sur l’épidémiosurveillance, le transfert des connaissances et l’accompagnement aux changements des pratiques pour lutter contre le dépérissement de la vigne, cinq programmes viennent s‘ajouter au plan dépérissement.

Le projet Escapade a pour thème l’étude de l’ampleur du dépérissement de la vigne et les différents facteurs impliqués à l’échelle international. Cette étude d’alimenter une base de données regroupant les évènements de baisse de rendement, de mortalité et les facteurs de risque.
Cette base de données permettra ainsi de tester les corrélations avec par exemple les variables climatiques, l’état hydrique des ceps, et les occurrences de maladies. Ce projet vise ici à caractériser les mécanismes physiologiques à l’origine des occlusions vasculaires associées aux symptômes foliaires d’esca et mises en évidence dans le cadre du programme Physiopath.

Porté par l’Inrae de Bordeaux, ce projet qui se termine en 2021 associe notamment l’IFV et la chambre d’agriculture de Gironde.

 

Le projet Vitimage 24 repose sur l’adaptation d’outils d’imagerie 3D non-destructive et leur application sur la vigne. Le programme comprend deux axes. Le premier vise à utiliser le suivi dynamique du développement des pathogènes dans le bois pour l’évaluation du niveau de tolérance de plusieurs variétés emblématiques. Cette action devrait conduire à l’utilisation de la micro-imagerie en routine.
Le second doit apporter des connaissances sur les structures physiologiques et/ou anatomiques résultant de l’interaction vigne-pathogènes et leur évolution pour faciliter la compréhension du développement de ces maladies.

Ce projet, qui sera finaliser en 2024, et porté par l'IFV rassemble une unité mixte de recherche de Montpellier, le Comité Champagne, le laboratoire CNRS/Université de Montpellier , le CIRAD et la société Tridilogy.

 

CO-Act2 a pour objet de mieux connaître la flavescence dorée. Ce projet permettra de caractériser les cycles écologiques et les mécanismes d’émergence de la maladie afin de se doter d’outils innovants pour les anticiper. Il a pour but aussi de tirer parti des statistiques d’apprentissage automatique pour mieux comprendre les dynamiques épidémiques et proposer des stratégies de gestion adaptées aux contextes régionaux. Enfin, il sera question de caractériser la résistance de cépages d’intérêt et de poursuivre la recherche de nouvelles sources de résistance.

Ce projet est porté par une unité mixte de recherche, à Bordeaux associé à une autre unité mixte de recherche de Colmar, l’inrae et l’IFV. Les travaux se termineront en 2024.

Lutenvi vise à proposer des éléments de connaissances scientifiques et techniques pour mettre en place des stratégies de luttes collectives contre l’enroulement viral à l’échelle d’un coteau. Ainsi des cellules d’action locales seront créées autour de viticulteurs volontaires pour s’engager dans une démarche commune et caractériser l’épidémiologie sur des sites où la présence de l’enroulement et de ses vecteurs est problématique. Il s’agit aussi d’expérimenter des stratégies de gestion concertées et de mieux caractériser la nuisibilité de l’enroulement sur vigne. À termes, la finalité est de transposer la démarche à d’autres vignobles et de former les viticulteurs à la reconnaissance des vecteurs et des symptômes.

Les travaux sont programmés jusqu’en 2024.