Claire Lurton, pionnière de la biodynamie et de l'agroforesterie

L'Agence Fleurie vous propose de découvrir le portrait de Claire Lurton, Château Haut-Bages Libéral, grand cru classé à Pauillac et Ferrière, 3e grand cru classé à Margaux.

Claire Lurton du château bordelais Haut-Bages Libéral. 

© Jean-Bernard Nadeau

Claire Lurton se destine à une carrière scientifique. Alors doctorante en physique-chimie, son grand-père, Jacques Merlaut, lui demande de le rejoindre après la disparition accidentelle de ses parents. Elle « abandonne tout, pour reprendre le flambeau, sans aucune expérience ».

« Pour commencer, j’ai fait plein de bêtises », s’amuse celle qui compte parmi les premières à avoir abandonné la chimie pour adopter des pratiques bio et la biodynamie, considérée alors comme « tout à fait ésotérique ».

Des couverts végétaux et des cultures régénératrices sont mis en place pour éviter les labours et limiter l’effet de pente. « Ces techniques permettent de reconstituer un sol vivant, riche en carbone, fertile et élastique avec un enherbement naturel nécessitant simplement des semis d’automne, seigle, moutarde, trèfles, fèves, lupin… À partir du moment où nous avons retrouvé un sol vivant, nous avons pu nous lancer pleinement dans la biodynamie. »

Partage d’expérience et agroforesterie

Dans une pratique où les techniques anciennes ont disparu, où tout se fonde sur l’expérimentation, le partage est précieux. Deux fois par an, c’est à Ferrière que sont effectuées les principales préparations du mouvement de biodynamie d’Aquitaine. L’occasion parfaite d’échanger « connaissances et incertitudes » entre vignerons. Les vignes de Ferrière sont traitées en autonomie avec les plantes du domaine, des engrais verts et des semis adaptés aux spécificités de chaque parcelle.

Haut-Bages Libéral est aussi une propriété pionnière en agroforesterie. Depuis près de 25 ans, la biodiversité est au cœur des pratiques sur son vignoble de 30 ha en pauillac et 8 ha en haut-médoc certifié en bio et en biodynamie. Au fil des années et de l’implantation de plus 600 arbres (et de kilomètres de haies), le paysage s’est totalement transformé. Oiseaux, animaux, insectes et micro-organismes font la richesse du domaine. Les sols vivants livrent une juste expression de ce grand terroir.


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Photo : Jean-Bernard Nadeau - Texte : Frédérique Nguyen Huu.