Dans le Sud-Ouest, le vignoble de Fronton est plus exposé au changement climatique

Les premiers résultats du projet So’Adapt de l'interprofession des vins du Sud-Ouest ont été présentés. 

© IVSO

Lancé en 2022 par l'interprofession des vins du Sud-Ouest, le projet So’Adapt, visant à évaluer les effets du changement climatique dans les vignobles du Sud-Ouest et à définir des stratégies d’adaptation, a livré ses premiers résultats. 

La caractérisation hydro-pédo-climatique des différents vignobles du Sud-Ouest a été réalisée en croisant les analyses de l’évolution sur vingt ans des composantes sol, du matériel végétal et des indices climatiques enregistrés par 24 points d’observation météorologiques couvrant 8 sous-zones viticoles. 21 indicateurs ont été retenus : 7 indicateurs thermiques, 7 indicateurs hydriques et 7 indicateurs de bilan hydrique (réalisé à 2 profondeurs de sol différentes et à 3 stades du cycle de la vigne : la floraison, la véraison et la récolte).

Les vignobles de Fronton et du Tarn-et-Garonne sont les plus vulnérables

Il en est ressorti des niveaux de vulnérabilité distincts, permettant de segmenter la région en 3 groupes pour le comportement hydrique actuel des vignes.

  1. Les plus exposés : les vignobles de Fronton et du Tarn-et-Garonne.
  2. Les moyennement exposés : les vignobles du Lot, du Tarn et de l’est du Gers.
  3. Les moins exposés : les vignobles de l’Aveyron et de l’ouest du Gers y compris Saint-Mont et Madiran-Pacherenc.

Les chercheurs vont maintenant modéliser l’évolution jusqu’en 2050 de ces trois groupes de vignobles à partir de données climatiques prospectives, qui intégreront les différents scénarios du changement climatique.