Des couteaux de faucheuse sous le châssis du tracteur

Pour tondre son rang de plantation, Jean-Luc Audubert, viticulteur à Naujan-et-Postiac en Gironde, a choisi un prototype de tondeuse interceps à lames de chez Ferrand. Le viticulteur explique son choix

Je ne voulais pas de rotofil à cause de l’usure, ni d’épampreuse qui produit beaucoup de poussière et finit par créer des ornières autour des ceps.

Mais avant de trouver la solution qui lui convient, il a beaucoup tâtonné. Dans un premier temps, il a fait monter les tondeuses sur un châssis avec un vérin hydraulique afin de  régler la largeur de travail. Le système est muni de disques inversés et de bras articulés pour le suivi de sol ainsi que d’un système d’effacement des ceps. Les tondeuses sont fixées sur le broyeur, à l’arrière du tracteur.

La visibilité était très mauvaise. De plus, sur les rangs travaillés, j’étais obligé d'arrêter le broyeur pour ne pas faire de poussière.

Jean-Luc Audubert décide de déplacer les interceps à l’avant du tracteur en gardant le suivi de sol Ferrand.

Ainsi, je pouvais combiner la tonte du rang avec n’importe quel outil de travail du sol à l’arrière et gagner en visibilité. Mais le moteur du tracteur s’encrassait avec les projections d’herbe séchée et de terre. 

Au printemps 2012, il change de nouveau l’emplacement de la tondeuse. Elle est fixée sous le châssis du tracteur derrière les roues avant. Du coup, il doit supprimer le système de suivi de sol trop volumineux. Celui-ci se fait désormais par le tracteur, ce qui s’avère finalement plus précis.
Jean-Luc Audubert change également ses lames d’interceps de 16 cm et le disque support. 

Les lames étaient vrillées. Lorsqu’elles rencontraient un obstacle, elles se bloquaient dans une position qui blessait les ceps et finissaient par casser. Je devais les remplacer très souvent. Du coup, j’ai monté des petits couteaux de 11 cm de faucheuse rotative sur un disque plus grand (21 cm au lieu de 14 cm) pour compenser la perte de longueur des lames. Chaque couteau me coûte 2,50 euros pièce. Je les change trois fois par an, soit une dépense de 30 euros par an. 

Le matériel ainsi modifié convient enfin à Jean-Luc. Même si les manœuvres nécessitent d’être un très bon chauffeur pour ne pas blesser les ceps.
L’ensemble broyeur, tondeuse, système de vérin, a coûté 10 000 euros dont 40 % ont pu être subventionnés par le conseil régional d’Aquitaine dans le cadre du dispositif Area-PVE (agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine).
 
Que pensez-vous de cette astuce de montage  ? Pourrait-elle vous inspirer sur votre propre exploitation ? Avez-vous d'autres astuces de ce type à nous présenter ?

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la revue Viti, de la vigne au vin, rubrique Trucs et astuces, n° 386, février 2013

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