Enherbement total : un recul de 4 à 5 ans pour trouver un équilibre

Pascal Pélissou, viticulteur à Brens (81), a fait un essai d’enherbement total depuis 2 ans sur 4,5 hectares. À travers son expérience, il décrit sa méthode pour coucher les couverts sans les détruire, plutôt que de recourir à la tonte.

Association des brosses métalliques à une épampreuse à axe horizontal

Pascal Pélissou a adapté un outil pour gérer la pousse de l’herbe sous le rang : il a associé des brosses métalliques à une épampreuse à axe horizontal sous le rang.

© © T. Massol/CA81

J’ai un essai d’enherbement total depuis 2 ans sur 4,5 hectares : 4 sont en AOP et 0,5 en IGP. L’enherbement était naturel au départ, puis j’ai réalisé un sursemis cette année un interrang sur deux avec un mélange féverole-pois fourrager-vesce.

La gestion de l’herbe se fait au rolofaca en interrang en deux passages (mai et juin). L’objectif est de coucher les couverts sans les détruire pour limiter leur vigueur plutôt que recourir à la tonte qui, au contraire, stimule la pousse.

Sous le rang, j’interviens avec une brosse métallique associée à une épampreuse à axe horizontal début mai, puis mi-juin. Cumuler les deux interventions (brosses et épamprage) me permet de gagner du temps.

D’un point de vue rendement, j’ai atteint mes objectifs sur les vignes AOP haut de gamme, soit 35 à 40 hl/ha. Sur la partie en IGP, j’estime la diminution de rendement à une vingtaine de pourcents, ce qui n’est pas satisfaisant. Toutefois, les 2e et 3e années sont a priori les plus difficiles, car la vigne doit retrouver un équilibre, qui devrait être atteint au bout de 4 à 5 ans.

Pour réduire la concurrence hydro-azotée, je prévois de semer tous les

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés