La moitié des parcelles arrachées en friche

L'arrachage aidé mis en œuvre pendant 30 ans a réduit de plus d'un tiers le vignoble du Languedoc-Roussillon
Entre 2008 et 2011, 6% du vignoble régional ont disparu définitivement. En surface, les quatres départements viticoles du Languedoc-Roussilon ont peu ou prou été touchés dans la même mesure.

Les études quantitatives sur l'impact de cette période d'arrachage ne manquent pas. En revanche aucune n'a porté sur l'aspect qualitatif. Que sont devenu ces parcelles?
FranceAgriMer Languedoc-Roussillon s'est attelé à la tâche. Un échantillon, estimé représentatif, de 500 parcelles parmi les 47 000 arrachées entre 2005 et 2011 a été enquêté. 

Résultat: plus de la moitié des vignes arrachées est aujourd'hui occupée par de la friche autrement appelé végétation spontanée.

Une part significative de la surface garde tout de même un usage agricole intense. Près de 28% des surfaces arrachées ont été reconvertis en grandes cultures et plus particulièrement en blé dur. 
D’une quasi-monoculture viticole régionale, l'arrachage a contribué à diversifier l’agriculture régionale selon FranceAgriMer.

Dommage que l'étude ne permette pas de savoir qui exploite désormais ces parcelles céréalières. Sont-ils des vignerons qui se sont mis aux grandes cultures de manière anecdotique? Sont-ils des "nouveaux" céréaliers qui ont profité de l'arrachage pour convertir leurs vignes et celles des voisins? Comment les potentiels petits céréliers s'organisent-ils pour la moisson, l'achat de matériel qui n'a rien en commun avec celui de la vigne?

 

Une grande disparité de scénarios entre les départements

Les départements des Pyrénées-Orientales et de l’Aude sont dominés par une part élevée de la surface en friche et cultures fourragères après arrachage.
Dans la plupart des cas, les vignes étaient situées sur des sols pauvres au niveau agronomique, sans accès à l'eau, isolés et de petite taille. Les céréaliers ou arboriculteurs n'y trouvent aucun intéret. Les parcelles sont abandonnées.
L’ouest audois viticole fait exception avec un faible taux de friches dans les parcelles arrachées. 

Les départements de l’Hérault et du Gard connaissent une déprise plus faible. Il faut dire que les sols sont plus riches. 

Au final, FranceAgriMer constate que les zones qui restent attractives pour la viticulture le sont aussi pour d’autres cultures (céréales principalement), en lien avec des facteurs favorables de potentialité agronomique et de structure du parcellaire (taille supérieure à la moyenne et facilités de mécanisation).

Mais comment gérer les autres parcelles? La question est préoccupante notamment dans les Pyrénées-Orientales où plus de 80 % des parcelles ne sont plus exploités. Là-bas, l’embroussaillement gagne du terrain. L'agriculture, sans eau, a-t-elle encore un avenir? 
 

Avez-vous arrachez des vignes? Que sont-elles devenues? 

Retrouvez toute l'étude en cliquant ici
 

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