La pulvérisation fixe à l’étude

Les asperseurs ont été installés mais ils seront utilisés  l’an prochain pour toute la campagne. Photo : I. Aubert/Pixel6TM

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Pouvoir pulvériser des produits de biocontrôle rapidement, sans dépendre de la disponibilité du tracteur : c’est l’objectif de l’installation actuellement testée dans le Beaujolais et sur deux autres sites en France. Un des éléments novateurs du projet Next Gen Viti.

Moins 75 % : c’est l’objectif de diminution des produits phytosanitaires que souhaitent atteindre les concepteurs du projet Next Gen Viti. Sans pénaliser l’organisation du travail, ni la rentabilité. Pour cela, ils s’appuient sur trois leviers qu’ils ont commencé à tester l’an dernier : travail du sol à l’aide du robot Ted, pulvérisation de produits de biocontrôle à l’aide d’asperseurs fixes et installation d’infrastructures agroécologiques favorisant la biodiversité (couverts végétaux, haies, nichoirs à chauves-souris).

Être plus réactif

Ce projet est installé sur trois sites : en vignes larges AOP à Gaillac, en vignes larges IGP dans le Gers et en vignes étroites AOP dans le Beaujolais. Si les résultats complets sont attendus pour 2024, une première année d’essai dans le Beaujolais montre qu’en 2019, les règles de décision ont permis de réduire l’IFT d’environ 90 %. Dix traitements ont été effectués, dont deux avec une faible dose de cuivre, contre six pour la référence. Cela porte la dose de cuivre métal à 600 g/ha pour la saison, contre 1 212 g/ha pour la modalité de référence. La pression mildiou était faible, mais l’oïdium et le black-rot ont généré une forte pression. Aucun dégât n’a été constaté sur grappes.

« Le principe est de traiter aussi souvent que l’indiquent les observations et les OAD (outils d’aide à la décision), pour maintenir la vigne dans un état permanent de défense contre les bioagresseurs », indique Pierre Martini, ingénieur-œnologue à l’IFV-Sicarex Beaujolais. La présence d’une installation fixe de pulvérisation permet d’être plus réactif et de pas dépendre de la disponibilité du tracteur pour intervenir.

Cette installation se présente un peu comme un système d’irrigation : dans chaque rang, des asperseurs sont fixés sur des piquets et reliés par des tuyaux attachés sur les fils porteurs. En bout de rang, les tuyaux seront alimentés par une cuve mobile, où sera réalisée la préparation phytosanitaire. Pour traiter, celle-ci sera envoyée par une pompe, sous 2,5 bars de pression, pendant une à deux minutes. Puis un rinçage de l’installation sera effectué. Cette année, faute de disponibilité du matériel, la pulvérisation fixe a été installée mais elle n’a pas pu être testée dans le Beaujolais. Rendez-vous est donc pris pour l’an prochain.

 

Article paru dans Viti 454 de septembre 2020

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