La silice pour réduire le cuivre en viticulture bio ?

En viticulture, la silice est le plus souvent apportée par des décoctions de prêle ou par la préparation 501 (bouse de corne) des principes biodynamiques. Ces apports de silice naturelle sont difficilement quantifiables et reproductibles. En effet, la quantité de silice retrouvée dans la prêle est variable selon son lieu de production et la période à laquelle elle est récoltée. Elle oscille généralement autour de 25 g/kg de matière sèche. En suivant les recettes classiques et en prenant l’hypothèse que l’intégralité de la silice contenue dans la plante est extraite lors du processus de décoction, il est possible d’estimer que 4 grammes de silice sont apportés par hectare à chaque application.

De la même manière, en suivant les recommandations concernant l’application de 501, il est également possible d’estimer que cette préparation apporte 0.32 grammes de silice par hectare et par application. Enfin, la silice peut parfois être apportée via des engrais foliaires. Dans ce cas-là, les apports en silice n’excèdent pas une vingtaine de grammes par hectare et par application.

Dans le cadre de l’étude, menée en 2016 par l’IFV Sud-Ouest, pour apporter suffisam-ment de silice, les doses de 40 et 200 g/ha/application ont été testées. Afin de maitriser les quantités de silice, celle-ci a été apportée sous forme d’acide orthosilicique (utilisé pour certains engrais foliaires), en association avec des demi-doses de bouillie bordelaise (BB) (350 g de cuivre/ha/application). Ces modalités ont été comparées à des traitements basés sur des cuivres seuls. L’essai a été mis en place sur une parcelle brumisée afin de sécuriser l’apparition de mildiou. Et ce fût le cas puisque la pression a été forte ! Au total, 9 traitements ont été faits durant la campagne. Les résultats de la notation en fin d’essai sont présentés dans le graphique ci-dessous.

Sur feuilles et grappes, on n’observe aucune diminution des dégâts entre du cuivre demi-dose apporté seul ou associé avec la silice et cela est vrai quelle que soit la dose de silice. Bien que ces résultats n’aient pas permis de montrer un intérêt de la silice dans la gestion du mildiou.

 

Cet essai est financé par la région Occitanie dans le cadre de l’AAP InterBio. A retrouver sur La Grappe d'Autan de l'IFV Soud Ouest du 11 décembre 2017.

 

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