Le BRGM a élaboré une carte du risque sécheresse, qui repose notamment sur l'état initial des nappes après la période de recharge hivernale 2020-2021.
En détail, le risque de sécheresse fort concerne les nappes du socle du Massif armoricain et du Massif central, les nappes volcaniques du Massif central, les nappes des grès triasiques des Vosges, les nappes des calcaires jurassiques et crétacés du Bassin parisien (Lorraine, Côtes de Bars et Berry), du littoral méditerranéen (Grands Causses et Cévennes) et du Bassin aquitain (Charentes, Périgord et Causses du Quercy), les nappes des sables albiens de Champagne, la nappe de la craie de Touraine, la nappe des sables cénomaniens du Maine et du Perche, les nappes alluviales de l’Adour, du Rhône amont et de Corse.
Sur l’est de la France, les prévisions sont pessimistes, avec un risque de sécheresse très fort :
- Les nappes d’Alsace, de Bourgogne-Franche-Comté et d’Auvergne-Rhône-Alpes ont connu plusieurs hivers successifs avec des recharges déficitaires. Les niveaux des nappes des formations tertiaires de la Limagne, de la plaine d’Alsace, du Sundgau, du couloir Rhône-Saône sont déjà peu satisfaisants en avril, de bas à très bas. Les niveaux de ces nappes devraient lentement se dégrader durant les prochains mois. Ces nappes pourraient alors ne plus assurer leur rôle de soutien d’étiage pour la Loire amont, le Rhône et ses affluents.
- Sur le littoral méditerranéen, les nappes des alluvions, des formations tertiaires et des calcaires karstiques du Roussillon, du Languedoc, de la Provence et de la Côte d’Azur ont bénéficié d’une recharge hivernale faible à inexistante. A noter que les épisodes cévenoles ne permettront pas de recharge efficace des nappes, du fait de la violence des pluies et du ruissellement induit. L’état de ces nappes réactives va très probablement continuer de se dégrader et la situation pourrait devenir tendue sur certains secteurs.