Cette année, les viticulteurs du vignoble Charentes-Cognac observent une plus forte expression du dépérissement dans leurs vignes, certainement due aux épisodes de sécheresse cet été, souligne Michel Girard, conseiller à la chambre d’agriculture de Charente-Maritime, lors du 5e forum Pulvé. Esca, eutypiose, court-noué mais aussi flavescence dorée ; en moyenne, entre 10 et 20 % de pertes de récolte sont attribuables au dépérissement des ceps. Un chiffre qui peut être gonflé si l’on ajoute les troubles de la fécondité (coulure, millerandage), lié au court-noué non détecté sur certains plants, mais pourtant bien présent, précise Anne-Lise Martin, responsable du pôle viticulture à la chambre d’agriculture de Charente.
Face à ce sujet alarmant, des essais ont été mis en place depuis plusieurs années sur la zone Charentes-Cognac ainsi qu’un observatoire. Pour faire un point sur la situation, les chambres d’agriculture de Charentes viennent de créer un petit questionnaire adressé aux vignerons. Michel Girard détaille :
Cette enquête est une de nos actions dans le cadre de plan national dépérissement sur le vignoble Charentes-Cognac. Nous cherchons à mieux connaître l’impact des maladies du bois et autres facteur du dépérissement sur la production des viticulteurs.
Savoir ce qui se fait, comprendre ce qui fonctionne
Le but est aussi de savoir ce qui se fait déjà, et pourquoi cela fonctionne chez certains et pas chez d’autres : taille spécifique, recépage, marcottage, curetage, etc. Anne-Lise Martin sollicite les producteurs pour répondre au questionnaire et prendre part à des groupes de réflexion :
Nous souhaitons constituer plusieurs groupes d’une dizaine de vignerons, pour capitaliser sur les expériences, évoquer des idées et innovations, tester de nouvelles choses et organiser des formations si besoin !
N’hésitez pas à prendre quelques minutes pour remplir ce questionnaire et le renvoyer à l’adresse mail suivante : michel.girard@charente-maritime.chambagri.fr