L’une des quatre ambitions du "Plan national dépérissement du vignoble" initié par les professionnels est de placer les viticulteurs au cœur de la lutte contre les dépérissements (maladies du bois, flavescence dorée, court noué...). Pour satisfaire cet objectif, les chambres d’agriculture ont imaginé mettre en place des réseaux d’échange appelés MIV pour "mobilisation innovation vigneronne".
Claire Fersing, conseillère viticulture à la chambre d’agriculture du Vaucluse et coordinatrice nationale du projet MIV détaille l'initiative:
Confrontés aux dépérissement de leurs vignes, les vignerons peuvent avoir développé, de manière empirique, des solutions pour en réduire l’impact. D’autres, concernés par le sujet, peuvent vouloir approfondir leurs connaissances sur telle ou telle problématique. L’idée des groupes c’est donc de réunir des viticulteurs pour faire émerger des idées du terrain, pour tester des produits/des itinéraires avec un suivi rigoureux, pour se former à de bonnes pratiques mises en place par ailleurs, pour tester en avant-première des outils développés par les chercheurs mobilisés dans le plan national dépérissement... On change les rôles ; les techniciens des chambres et les viticulteurs inversent leurs positions habituelles en quelque sorte.
29 groupes qu’il est encore temps de rejoindre
Pour la période 2017-2020, 29 groupes sont déjà mis en place, répartis sur les bassins Rhône-Provence, Charentes et Val de Loire.
Les groupes ne sont pas fermés. Les vignerons motivés peuvent me contacter. Pour Rhône-Provence, il y a des groupes à Roquemaure, dans le Lubéron, dans le Nord Vaucluse, à Grignan-les-Adhémar... Le travail de réflexion commence à peine. Les premiers essais pourront être appliqués cette année. Par exemple, un groupe souhaite se former à la taille respectueuse des flux de sève et comparer sur une parcelle une technique de taille «traditionnelle» à celle-ci.
La démarche volontaire de la part des vignerons devrait être amenée à essaimer dans d’autres vignobles, notamment dans le Bordelais et en Bourgogne. Les lecteurs intéressés peuvent donc contacter Claire Fersing par mail : claire.fersing@vaucluse.chambagri.fr ou au 04 90 09 84 44.