Les « pousses chétives », symptôme d'une virose méconnue

Depuis 2015, des symptômes de « pousses chétives » ont été rapportés dans les vignobles de Champagne, d’Alsace et de Bourgogne. Les causes d’apparition de ces anomalies végétatives ne sont pas identifiées. Avec l’aide des viticulteurs, le recensement de ces cas se poursuit. État des lieux avec Laurent Anginot de l’ATVB, l’Association technique viticole de Bourgogne.

À la floraison, sur les ceps symptomatiques, les entrecœurs se développent rapidement, donnant au rameau nanifié un aspect en « balai de sorcière ».

© G. Sentenac IFV Beaune

Des anomalies de pousses, impactant le rendement, sont notées dans les vignobles septentrionaux depuis 2015. En Bourgogne, les viticulteurs sont appelés à signaler cette année, via l’application Vigie, les pieds présentant des anomalies de pousse au sein de leurs parcelles de vigne.

Le but est de recenser les cas, afin de collecter des échantillons qui seront envoyés à l’Inrae de Colmar pour analyse. Les travaux menés depuis 2015 sur l’origine de ces symptômes de « pousses chétives », ont en effet permis d’orienter les recherches sur la piste virale. D'autres hypothèses, comme un problème de nutrition, de blocage de flux de sève ou de compaction des sols ont été progressivement éliminées.

Un complexe de virus

Le projet Anovi qui va démarrer en 2025 a pour objectif d’investiguer cette piste virale. « L’hypothèse suivie dans le cadre du projet Anovi, avec entre autres comme partenaires le BIVB, l’Inrae et l’IFV, est celle d’une surinfection par un complexe de virus. Il ne s’agirait pas de nouveaux virus. Les pieds présentant des symptômes seraient infectés par davantage de virus que les autres. Le but est de définir le complexe de vir

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