« Les prestataires viticoles ne sont plus seulement des exécutants »

Déléguer des travaux à un prestataire devient de plus en plus fréquent. Le point avec Guillaume Le Gonidec, chargé des travaux agricoles et environnementaux à la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT).

détail machine à vendanger

Si les activités historiques comme la récolte constituent l’essentiel des travaux délégués, de nouvelles tâches sont désormais confiées en prestation comme du travail administratif.

© Marc LOBJOY/Adobe Stock

>>> La viticulture fait-elle de plus en plus appel à la prestation ?

Guillaume Le Gonidec : Oui, la délégation d’activités à une Etav est globalement en progression au niveau national, mais il existe des disparités en fonction de l’historique des régions. Le Bordelais et l’Occitanie ont eu plus tôt besoin d’optimiser leurs activités et délèguent depuis longtemps certains travaux pour gagner en compétitivité. À côté de ces secteurs considérés comme « matures », la prestation est en hausse dans d’autres vignobles comme la Champagne, la Bourgogne ou la Provence, où elle s’est développée plus récemment. Elle y est souvent un recours « contraint », en réponse aux difficultés de recrutement d’un salarié ou pour éviter un investissement matériel.

La diversification des pratiques (bio, biodynamie, etc.) et l’hétérogénéité des exploitations compliquent de plus en plus la mise en commun de matériels, un point qui profite également aux Etav.

Le nombre d’ETA (travaux agricoles, viticoles et ruraux) est en hausse (+ 14 % en 5 ans) pour répondre aux besoins du monde agricole. En revanche, il y a peu « d’installations »

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