
Le divico (gamaret x bronner) fait partie des variétés résistantes obtenues en Suisse.
© Irène AubertSi la part des variétés résistantes est assez faible actuellement en Suisse, cette présence pourrait s’accroître fortement dans les dix ans.
Une enquête auprès de 436 viticulteurs suisses représentatifs montre en effet qu’ils prévoient de développer leur surface de vignes résistantes dans la prochaine décennie. Sur ces domaines viticoles, la part des variétés résistantes était de 10,2 % en 2022.
Selon les déclarations d’intention des vignerons, elle pourrait atteindre 27,4 % dans dix ans, soit une augmentation de 169 %. Seuls quelques viticulteurs de l’échantillon pensent diminuer leur surface en variétés résistantes.
Un tiers des nouvelles plantations
Si les viticulteurs actuels (adoptants précoces) sont principalement des exploitations en bio, les futurs adoptants seront plutôt des producteurs conventionnels.
En extrapolant ces résultats à l’ensemble du pays, les plantations de variétés résistantes pourraient représenter 1.560 ha sur les 4.876 ha replantés dans les dix ans, soit environ un tiers des nouvelles plantations.
Ces estimations prennent en compte une surface viticole suisse de 14.629 ha et un taux de replantation annuel de 3,3 %.
Source : Zachmann L, McCallum C, Finger R. Determinants of the adoption of fungus-resistant grapevines: Evidence from Switzerland. Journal of Wine Economics . Publié en ligne 2024 : 1-33. doi : 10.1017/jwe.2023.36