
Avec dix années d’expérimentation sur plusieurs cépages et parcelles, l’IFV dresse plusieurs constats sur les bénéfices induits par l’irrigation en goutte-à-goutte en substitution des pluies estivales déficientes.
© Séverine FavreAvec dix années d’expérimentation sur plusieurs cépages et parcelles, l’IFV dresse plusieurs constats sur les bénéfices induits par l’irrigation en goutte-à-goutte en substitution des pluies estivales déficientes.
Quelle que soit la quantité d’eau apportée, une vigne irriguée ne produit jamais guère plus de 50 % de rendement en plus que les vignes témoins non irriguées. L’irrigation maintient le poids des baies, la turgescence cellulaire, quand sur les témoins secs, les baies perdent de l’eau. « En situation de stress hydrique, l’irrigation maintient le volume en eau des baies, sans pouvoir dépasser le volume physiologique maximum de celle-ci », précise Constance Cunty, de l’IFV.
Aussi, pour maintenir le rendement, les apports inférieurs à 100 mm suffisent. Au-delà, il n’y a pas forcément d’effet positif sur le rendement; l’eau n’est pas nécessairement valorisée en matière de rendement.
Par ailleurs, les essais pluriannuels suivis par l’IFV indiquent que l’irrigation ne permet pas de stabiliser le rendement d’un millésime à l’autre. La variabilité existe toujours et n’est pas lissée par l’irrigation comme seul facteur différenciant.
Autre point mis en avant par l’IFV : la maturité technologique sucre est toujours en avance sur les modalités irriguées par rapport aux témoins secs, ce qui s’explique par le maintien du feuillage et de la photosynthèse. De fait, les dates de récoltes des parcelles irriguées sont bien souvent plus précoces. Enfin, concernant la répartition des apports d’eau, dans un objectif de préservation et de partage de la ressource en eau en été, l’IFV recommande à ce jour des apports fractionnés, réguliers et faibles : 1 à 2 mm/j en période de besoin.
Séverine Favre