Produire une association de champignons symbiotiques adaptés au terroir et l’inoculer dans les parcelles : c’est la formule anti-sécheresse que propose Mycophyto. Les essais réalisés en Provence avec le Château Sainte-Roseline et le Centre du rosé en 2022 sont prometteurs : « Les mesures à l’aide de sondes tensiométriques montrent une augmentation de 20 % de la rétention en eau du sol par rapport à une zone non traitée, indique Mathilde Clément, responsable R&D de Mycophyto. La récolte 2022 a été fortement impactée par la sécheresse. Notre solution, en maintenant l’eau dans le sol, permet un meilleur confort hydrique des plants et un meilleur maintien du rendement. » Dans la zone mycorhizée, le poids des grappes a atteint 1,4 kg/cep, contre 0,9 kg dans la zone témoin. L’ensemble des suivis agronomiques a été réalisé par le Centre du rosé.
Plusieurs autres essais sont en cours en Bordelais et à Cognac. La start-up espère passer à la phase industrielle de production en 2023-2024. Ce changement d’échelle pourrait conduire à une diminution des coûts qui atteignent aujourd’hui 800 €/ha. Grâce à un travail de caractérisation des souches de champignons, l’entreprise pourrait alors proposer des cocktails prêts à l’emploi, adaptés à une typologie de situations, plutôt que du sur-mesure « haute couture » comme actuellement.