"Nous nous mobiliserons jusqu'au bout"

Un barbecue politique

Philippe Coste, président de la Fédération Sud des producteurs de vins AOC, au cours d'une conférence de presse organisée le 29 octobre au CIVL à Narbonne, signale :

Le 11 décembre, la profession viticole se mobilise. Dans chaque région seront organisés des barbecues sur les ceps de nos vignes. Au travers de cette action nous souhaitons mobiliser le grand public sur les conséquences de la libéralisation des droits de plantation prévue en 2015. Si nos vignes se délocalisent, c'est le paysage français qui disparaît. Sans le soutien des consommateurs nous ne sommes pas sûrs que la Commission européenne nous entendra. Des manifestations similaires se dérouleront dans les autres pays membres producteurs. Nous nous mobiliserons jusqu'au bout.

 

Une période propice

La date du 11 décembre n'est pas fortuite. Quatre jours plus tard, le groupe de réflexion de haut niveau se réunit pour la quatrième et dernière fois.  La réunion était initialement prévue le 23 novembre. Éric Andrieu, député européen spécialiste des questions agricoles, ne voit pas dans ce report un bon présage :

La Commission a tous les éléments pour prendre sa décision. La période des fêtes de fin d'année est propice pour étouffer ou pour faire passer "en douce" des mesures contestées. Les médias ont d'autres sujets prioritaires. Pour que la situation change, le moyen le plus simple est que la Commission europééenne fasse une proposition en faveur du maintien des droits de plantation pour tous. Mais elle n'y est pas tenue. Pour comprendre notre inquiétude il faut comprendre le fonctionnement de l'Union européenne. La Commission n'est pas une instance élue. Mais elle est la seule instance à être force de proposition. Les membres de la Direction agricole sont globalement les mêmes que ceux qui ont proposé la réforme de l'OCM 2008 ; celle qui a acté la libéralisation. Au fond, la Commission ne souhaite donc pas une réouverture du dossier. Le Parlement est, lui, élu, mais il ne peut que proposer des amendements aux textes de la Commission.

Sauver les droits de plantation!
 

À ce jour, le Parlement européen est globalement pour le maintien des droits de plantation. Quinze des 27 pays membres ont pris position dans ce sens. Ils représentent 215 voix. La majorité dite qualifiée est de 255 voix.  Si la Comission européenne propose un texte pour le maintien des droits de plantations pour tous les vins, les quinze pays ne sont donc pas sûrs de l'emporter. 

Pascal Bobillet Monno, directeur de la Cnaoc, et Michel Servage Président de la Confédération française des vins à IGP, précisent ensemble :

Certains pays ne se sont pas prononcés officiellement. La Pologne sera prête à se ralier à notre position. Ce pays pèse 27 voix. Tout est une question de négociations. D'autres suivront. Le combat n'est pas fini.  

Vous souhaitez participer à ce barbecue? Dîtes nous pourquoi.

Pour aller plus loin :
Télécharger le pdf  'droits de plantation - état d'avancement au 22/06/2012'
Pour signer la pétition
 

 

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