
Depuis trois mois, echangeparcelle.fr est en ligne. Ce site Internet se présente comme un intermédiaire pour les agriculteurs ayant un parcellaire éparpillé et souhaitant le regrouper.
« Avec la plateforme, nous facilitons la recherche et la prise de contact entre les viticulteurs, détaille Mickaël Jacquemin, agriculteur dans la Marne et co-fondateur d’echangeparcelle.fr avec Vincent Barbier, spécialiste en nouvelles technologies.
Une plateforme gratuite pour mettre en relation les viticulteurs voisins
Les modalités d’utilisation sont simples. Le viticulteur s’inscrit gratuitement, crée son annonce, enregistre la localisation de sa parcelle et la distance qu’il ne veut pas dépasser pour faire l’échange.
À la différence d’autres sites Internet fonctionnant sur l’achat ou l’échange de biens entre particuliers, ici les annonces ne sont pas visibles en ligne. L’anonymat entre les membres du réseau n’est levé que lorsqu’un échange est réalisable. C’est un algorithme que se charge de calculer les compatibilités entre les annonces. Si des propositions se croisent, le viticulteur reçoit un email de propositions et peut alors entrer en contact avec les personnes intéressées pour un échange.
À ce jour, l’équivalent de 3 000 ha ont été enregistrés sur echangeparcelles.fr, essentiellement pour des champs de grandes cultures et pour des prairies. Néanmoins, une dizaine de viticulteurs ont déjà inscrit des parcelles sur la Champagne, le Languedoc et le Muscadet.
« Plus il y aura d’inscrits, plus la mise en relation sera performante, explique Mickaël Jacquemin. La mission du site s’arrête à ce stade. echangeparcelle.fr n’intervient pas dans la rédaction des contrats ou dans la négociation. Nous sommes associés à des partenaires qui optimisent et cadrent l’échange parcellaire. Mais l’agriculteur est libre de passer par nos partenaires ou non. »
L’échange est un droit de l’agriculteur
Côté juridique, le co-fondateur indique que « l’échange volontaire de parcelles est un droit de l’agriculteur locataire ou propriétaire. Dans le cadre d’un bail, un propriétaire est en droit de refuser une telle opération, en saisissant le tribunal paritaire des baux ruraux. »
Article paru dans Viti Leaders n°422 de février 2017