Avec une plantation à la machine, mieux vaut privilégier les racines courtes

Selon les données issues du projet Origine, mené dans le cadre du Plan national dépérissement du vignoble, la longueur optimale des racines pour les plantations à la machine est de 4 à 5 cm.

Plus les racines sont courtes à la plantation, plus la répartition du système racinaire est ensuite homogène.

© C. Milou/Pixel Image

Pour un bon développement ultérieur du système racinaire des jeunes plants, une longueur de racines courtes est à privilégier lors des plantations à la machine. Les expérimentations réalisées dans le cadre du projet Origine mené dans le cadre du Plan national dépérissement du vignoble (PNDV), avaient pour objectifs d’étudier l’effet de la longueur des racines sur le développement végétatif et racinaire des plants de différents âges et de proposer une longueur optimale pour les plantations à la machine.

Les essais, menés sur 3 ans (2020-2023) sur le domaine expérimental de la chambre d’agriculture du Vaucluse à Piolenc, ont comparé quatre longueurs différentes de racines pour une plantation de grenache noir (greffé sur 110R) à la machine Wagner :

  • 0 cm ;
  • 4-5 cm ;
  • 8-10 cm ;
  • plus de 20 cm.

Si, après 3 ans, aucune différence n’a été notée au niveau de la croissance aérienne des plants ni même de différences majeures au niveau du poids du système racinaire des plants à l’arrachage, l’occupation de l’espace par les racines est, en revanche, très différente entre les modalités. Un développement dans toutes les directions, plus harmonieux, est observé pour les modalités racines courtes, 0 cm ou 4-5 cm, avec une plus grande proportion de racines plongeantes. En revanche, les modalités racines 8-10 cm et plus de 20 cm semblent favoriser un développement selon le sens donné à la plantation, avec plus de racines traçantes. De plus, les racines d’origine continuent à grossir et forment « un chignon ».

Ainsi, plus les racines sont courtes, plus la répartition du système racinaire est homogène.

Le projet Origine vise à améliorer la qualité des plants de vigne et le taux de reprise au greffage. Il implique trois équipes de recherche : Inrae (Bordeaux, Avignon, Nancy), l’IFV (Grau-du-Roi, Gaillac et Bordeaux), la chambre d’agriculture du Vaucluse, l’Institut de formation de Richemont, les pépinières Mercier et les pépinières Gentié.