Quelle place pour les CMR dans la lutte antimildiou en 2024 ?

Pour de nombreux viticulteurs, le programme phyto 2024 se fera sans métirame. Pour ceux qui optent pour une stratégie sans CMR, le fluopicolide sort aussi du champ des possibles. Face aux interdictions et restrictions sur la pharmacopée, l’IFV invite à ne se priver d’aucun des trois multisites restants.

Le retrait du métirame de zinc rend l'élaboration des stratégies phyto plus complexe.

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Ces dernières campagnes, chaque année apporte son lot de restrictions dans la lutte contre le mildiou.
2024 est marquée par le classement du fluopicolide. La molécule que l’on retrouve notamment dans la spécialité Profiler est désormais CMR2 (1). 2024 c’est encore et surtout la disparition progressive du métirame de zinc. La molécule multisite a été reconnue comme perturbateur endocrinien  par l’Union européenne. Suite à ce classement, BASF a stoppé la production. Seuls les vignerons qui ont encore des stocks pourront l’utiliser.

Il ne reste donc plus que trois matières actives multisites dans l’arsenal de lutte contre le mildiou, dont deux classées CMR2 : le dithianon et le folpel. Et dans ce trio, rappelons que le cuivre a un usage limité à 28 kg/ha de cuivre métal sur 7 ans que l’on soit en bio ou en conventionnel.

Faire des programmes efficaces, sans CMR, en alternant les familles, devient de plus en plus complexe. La cave coopérative de Buzet (47) qui n’utilise plus de produits CMR depuis plusieurs d’années n’a pour autant pas l’idée de revenir en arrière. « Le catalogue est restreint mais c’est possible », déclare Carine Mag

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