Réduction des phyto : des réussites… et des limites

Trois projets viticoles labellisés Dephy Expe ont fourni leurs résultats. S’ils aboutissent à des réductions d’IFT de 50 %, voire davantage, ils conduisent aussi souvent à des pertes de rendement.

parcelle diverviti Montreuil Bellay

A Montreuil Bellay, la vigne a eu du mal à s'implanter sur la parcelle expérimentale (ici en 2019). C'est l'un des intérêts de Dephy Expe de pouvoir prendre des risques à la place des viticulteurs. 

© IFV

Ils s’appellent Diverviti, Salsa et Bee : ces trois projets financés par le plan Écophyto avaient pour objectif de tester des systèmes de culture « de rupture », pour diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires. Chacun à sa manière : avec Diverviti, l’objectif était de vérifier si l’objectif pouvait être atteint en diversifiant les espèces dans et autour des parcelles. Salsa a utilisé les variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium, tout en introduisant des couverts ou du travail du sol pour diminuer les herbicides. Bee a mobilisé les produits de biocontrôle et les OAD (outils d’aide à la décision).

Du temps nécessaire pour les équilibres biologiques

Après six ans d’expérimentation, la réduction de 50 % des IFT a été atteinte dans la plupart des cas, mais des limites sont aussi apparues. Pour Diverviti, par exemple, les résultats sont encourageants sur les deux sites expérimentaux de Piolenc (84) : les IFT sont inférieurs à 2,5 et les rendements ont bien progressé depuis la plantation des parcelles (voir graphe). À Montreuil-Bellay (49), en revanche, aucun raisin n’a été récolté jusqu’en 2023, alors que la vigne a

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