Sensibilité des cépages à l’esca : l'Inrae actualise le classement

L'Inrae Bordeaux dévoile une nouvelle classification des cépages selon leur sensibilité à l'esca. Basée sur sept ans d'observation, l'étude montre que des variétés comme le merlot sont peu touchées, tandis que d'autres, comme le cabernet sauvignon, sont plus vulnérables. L'essai VitAdapt fournit aussi des pistes pour mieux adapter les vignobles au changement climatique.

vine disease called esca in vineyard

Tous cépages confondus, les symptômes d’esca ont touché 7,3 % des pieds en moyenne annuelle.

© Richard Semik/Adobe Stock

Tous les cépages ne sont pas égaux devant l’esca, loin de là. L’Inrae de Bordeaux vient de publier une nouvelle classification suite à l’observation de 46 variétés pendant sept ans (soit 1.840 pieds de vigne)1. L’originalité de cette recherche tient au fait que le dispositif expérimental (VitAdapt) permet d’isoler la composante génétique de sensibilité à l’esca des effets de l’environnement et des pratiques culturales.

Les résultats confirment plusieurs tendances :

  • le merlot, le petit manseng, le tannat et le xinomavro sont peu sensibles à l’esca, étant donné qu’ils n’ont jamais exprimé de symptômes foliaires au cours des sept années de suivi ;
  • la syrah et le pinot noir sont faiblement sensibles ;
  • en revanche, 8 variétés (cabernet sauvignon, castets, tempranillo, sauvignon blanc, cabernet franc, mourvèdre, saperavi et chenin) ont extériorisé des incidences annuelles moyennes supérieures à 20 %.

L'influence du climat et des pratiques culturales

Le cas de l’ugni blanc est intéressant : les résultats de l’Inrae Bordeaux ne le classent pas parmi les cépages les plus sensibles alors qu’il est sévèrement touché p

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés