
Soumise aux contraintes d’un climat hivernal particulièrement rigoureux, la jeune viticulture québécoise semblait condamnée à produire uniquement des vins à partir d’hybrides. Or depuis quelques années, plusieurs « Vitis vinifera » ont pris racines, avec succès.
« On nous avait toujours répété que les Vitis vinifera ne pouvaient survivre au Québec », avoue Sarah Carone, du domaine éponyme. Depuis trente ans, la viticulture québécoise faisait reposer son développement sur des cépages hybrides, pour la plupart américains – tel le frontenac en rouge ou le saint-pépin en blanc. Quelques domaines pionniers ont fini par battre en brèche cette théorie.
Puisque les Vitis vinifera ne peuvent survivre à une température inférieure à - 22 °C – une limite allègrement dépassée chaque année au Québec –, leur implantation passe par une protection hivernale obligatoire. Deux méthodes prévalent : l’enterrement des bourgeons fructifères ou l’installation d’une membrane géotextile protectrice.
Une protection hivernale indispensable
Principal producteur de pinot québécois, le domaine Carone, au nord de Montréal, a opté pour la première so
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