Insémination artificielle : une baisse de 10 % en 5 ans pour les vaches allaitantes

L’Idele vient de présenter les résultats de son étude sur l’insémination des femelles allaitantes sur la campagne 2022-2023. Si les inséminations sont stables sur cette campagne, elles sont en baisse sur cinq ans.

Frozen bovine semen in liquid nitrogen tank

À l'inverse de la tendance de ces dernières années, le nombre d'IAT est en hausse en 2022.

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Sur la campagne 2022-2023, 6.400.000 inséminations ont été réalisées dont 745.000 sur des vaches allaitantes, ce qui représente 12 % des inséminations totales. Pour ces inséminations artificielles (IA), les éleveurs portent volontiers leur choix sur une IA en race pure. C’est le cas à 90 % pour les génisses et 85 % pour les vaches.

En cinq ans, le nombre d’inséminations totales (IAT) a reculé de 10,3 % soit une baisse de 85.196 IAT. En revanche, c’est la première fois depuis 7 ans que le nombre d’IAT est en hausse d’environ 3.000 IAT en 2022.

Baisse des inséminations premières

Du côté des inséminations premières (IAP), leur nombre est également en baisse de 58.155, soit 10 % en cinq ans. En revanche, sur les deux dernières campagnes 2021-2022 et 2022-2023, la baisse se stabilise.

« En 10 ans, le nombre d’élevages réalisant au moins 5 IAP sur femelles allaitantes a baissé de 26 %, soit 6.578 élevages en moins », indique l’Idele.

Hausse des inséminations région Aura

Les inséminations se pratiquent surtout dans les grands bassins de production allaitants comme le Massif central, les Pyrénées-Atlantiques ainsi qu’à la jonction entre les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire et la Vendée. C’est dans le grand sud-ouest que les inséminations semblent avoir le plus reculées. À l’inverse, elles sont en hausses en Haute-Savoie, dans l’Isère, les Hautes-Alpes, le Doubs, ou encore dans Oise, la Seine-Maritime et l’Eure.

Baisse des IAT pour les principales races

En dix ans, la majorité des races connaissent une baisse de leur nombre d’insémination. « Seules les femelles de race aubrac, parthenaise et angus voient leur volume d’IA augmenter », précise l’Idele.

En IAP, la charolaise a connu une hausse d’environ 4.000 inséminations sur la campagne 2022-2023. La race aubrac a également connu une évolution d’IAP. À l’inverse c’est en baisse en blonde d’Aquitaine (-5.100 IAP) et stable pour la limousine, la salers ou encore la parthenaise.

L’utilisation du charolais en baisse en élevage laitier

L’étude mais également en avant une utilisation différente des taureaux de races allaitantes. Les taureaux de race charolaise et limousine sont utilisés pour moitié sur des femmes de races allaitantes et laitières. Les blanc-bleu, inra95, angus et hereford sont plus appréciés en croisements laitiers.

Sur la dernière campagne, le nombre d’IAP des taureaux de race charolaise, limousine et blonde d’Aquitaine continue sa baisse. En charolais, la hausse de 4.000 IAP sur femelles allaitantes ne compense pas la perte de 8.000 IPA sur femelles laitières.

Une nette baisse s’observe également pour les taureaux blanc-bleu belges, avec un recul de 15.500 IAP, comparé aux trois dernières campagnes.

Le nombre d’IAP par des taureaux aubracs et angus progresse nettement. Une hausse, un peu moins prononcée, concerne également les taureaux de race parthenaise, salers, rouge des prés, hereford, gasconne, bazadaise et inra95.