La nutrition animale veut se décarboner et se dynamiser

Au cours des vingt dernières années, les volumes produits par les entreprises du secteur de la nutrition animale ont chuté de 14 %. En réaction, trois de leurs organisations professionnelles ont appelé les filières de l’élevage à se saisir des propositions regroupées dans un plan spécifique. Objectif : développer une filière décarbonée et compétitive.

Alimentation animale (bovin)

Aujourd’hui, le secteur de la nutrition animale réunit 500 entreprises qui emploient plus de 15.000 salariés. 

© SNIA ADOCOM

Ce 16 mai, trois organisations du secteur de la nutrition animale (SNIA, LCA nutrition animale et l’AFCA-CIAL) ont annoncé la création d’un plan sectoriel spécifique. La rédaction de ce document commun intervient dans le cadre du plan gouvernemental de reconquête de la souveraineté de l’élevage.

Aujourd’hui, ce secteur réunit 500 entreprises qui emploient plus de 15.000 salariés. Leurs chiffres d’affaires s’élèvent à 12,7 milliards d’euros et leurs exportations représentent 1,5 milliard d’euros.

Une baisse de 14 % des volumes en 20 ans

En 2023, la France a produit 19,1 millions de tonnes d’aliments composés pour l’alimentation animale. Cette production aurait subi une baisse des volumes de 14 % au cours des 20 dernières années, selon les professionnels de la filière.

« L’avenir de la nutrition animale française dépend de sa capacité à maintenir une activité performante et significative sur le territoire national. Cet avenir dépend également de ses capacités à exporter son savoir-faire ainsi que ses produits et prémélanges », soulignent les trois organisations.

Le plan sectoriel de la nutrition animale se décline en 5 axes

Cette filière valorise des matières premières issues de coproduits céréaliers et de l’industrie agroalimentaire dont 73 % sont produits sur le territoire français, selon les professionnels du secteur.

Aujourd’hui, les trois organisations professionnelles se groupent autour des propositions en faveur d’une nutrition animale décarbonée et compétitive. Ce plan se décline en 5 axes :

  1. Gagner en efficience par la nutrition de précision

  2. Œuvrer pour la compétitivité des filières d’élevage

  3. Décarboner et réduire les impacts environnementaux

  4. Contribuer à la santé et au bien-être animal

  5. Nourrir les animaux pour nourrir la population en diversité et en qualité

Le secteur de la nutrition animale appelle les filières de l’élevage à intégrer ces engagements dans leurs plans, conformément à la demande du Gouvernement.